samedi 30 juillet 2011

It's a long, a long way down on your own.

Frank Sinatra - That's life

Je devais avoir dans les 6 ans, c'était le début de l'été, il faisait dégueulasse dehors. Je m'emmerdais royalement, mon père à jamais pu supporter mon ennuie. Alors, histoire de m'occuper, il m'avait demandé ce que je ferai quand je serai grande et de but en blanc je lui avais répondu que je serai joueuse de handball. Il a fait celui qui savait pas, mais je savais qu'il me mentait. Mon père, il a jamais su jouer la comédie. A l'époque, je gueulais sur tout les toits que quand mon métier, ça serait le hand'. Même cette blondasse de maîtresse, celle qui draguait mon père aux réunions Parents-Profs, elle arrêtait pas de me répéter que c'était pas un vrai métier. Bref, toujours est-il que ce jour-là, mon père m'avait posé plein de questions sur ma futur carrière. Il avait soigneusement noté toutes mes réponses sur une feuille, il me l'avait donné et m'avait dit de la ranger quelque part où j'étais sûre de pas la perdre. Je l'avais planqué dans le tiroir de ma table de nuit. Je planque tout dans le tiroir de ma table de nuit, d'ailleurs y a tellement de bordel dedans, qu'il ne ferme presque plus.

7 ans plus tard, je faisais du rangement dans ma chambre. Cette année là, j'entrais dans ce qui s'apparente à une crise d'adolescence, je voulais être une adulte et qu'on me traite en tant que telle, du coup, j'ai jeté pas mal de babioles de mon enfance, aujourd'hui, je le regrette parfois. En triant mon tiroir-caverne d’Ali Baba, je suis retombée sur ce fameux papier. Je l'ai relu, ça m'a fait sourire parce que mis à part le fait que je veuille me marier avec Cal des World apart, rien n'avait changé. Je sais plus trop comment on en est arrivé là, mais toujours est-il qu'avec Callie, on est allé chercher des feutres et on retranscrit la quasi-totalité de la liste sur le plafond, juste au-dessus de mon  lit. Je crois que j'avais piqué l'idée ça dans un bouquin à moins que ce soit dans un film. 

Je vais sur mes 20 ans et de cette liste, il ne reste plus que 4 éléments qui n'ont pas encore été accompli dont un que je ne pourrai jamais accomplir étant donné que cette putain d'équipe de Pologne m'a claqué la porte au nez. Sur la lettre qu'il m'ont envoyé, il est inscrit que le fait que je ne parle pas la langue du pays constitue pour eux une barrière infranchissable. Bien entendu, ça me déçoit, j'irai même jusqu'à dire que ça me fout légèrement en l'air. J'ai pas l'habitude qu'on me dise non. Je le prends mal et j'en veux terriblement à ma génitrice qui a catégoriquement interdit à mon père de m'apprendre le polonais sous prétexte que j'étais française. Oui, je m'en remettrai, mais ça sera long. Faudra bien que je passe à autre chose...

" Les rêves ne sont pas fait pour être réalisés, 
sinon, se seraient des projets ". 

1 commentaire:

  1. Beau parcours jusque là malgré les embuches! Bon pour le mec des World apart je pense que tu n'as rien perdu ^^. Pour le reste, c'est vrai qu'il est très difficile de rentrer dans une équipe quand on ne parle pas la langue. Même si l'équipe accepte, c'est vraiment très dur de comprendre. J'ai tenté avec une petite équipe de basket ici à berlin... et ne parlant pas un mot d'allemand j'ai du arrêter malheureusement. D'autres portes s'ouvriront :)

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